C’est l’album de l’été, que les juilletistes "cul-serrés" regrettent déjà d’avoir oublié dans leurs bagages, que les aoûtiens "trop pressés" ont confondu avec le Glamour à Mort de Arielle Dombasle. Oui, Philippe Katerine n’est jamais bien loin quand fleure bon l’odeur de la savonnette, mais depuis qu’il a oublié son sous-pull chez Bernard, on se dit qu’elles sont loin ses mauvaises fréquentations.

Alors banco pour Martin Angor qu’on avait repéré il y a maintenant 3 ans. Les plus perspicaces d’entre vous reconnaitront bien vite le David Martin qui se cache sous ce nouveau pseudonyme. Celui là même qui avait déjà égayé nos journées au sein du groupe C++ en compagnie de Charlotte Gérand. Tiens, on se croirait presque chez les Gainsbourg, un homme qui sait parler aux femmes, du sexe dans les entournures, des femmes qui en redemandent, et des titres avec un petit goût rétro certainement pas étranger à nos comparaisons flatteuses.

Mais ce qui frappe avant tout, c’est les guitares rageuses de AK47 (le tube de l’été), ou le beat contagieux de Sombre Disco. Si l’album se contentait de ces 2 titres là, on en serait déjà fort aise. Mais on n’a pas cité Philippe Katerine et Serge Gainsbourg en référence pour rien. Petite séance de morceaux choisis :
 Je Voudrais Quelque Chose : "Tes yeux sont des Lychees je pourrais les bouffer Ton cul est une église, où il fait toujours frais ... Des lacs d’orgeats .... et je me coupe un bras" oui tout ça pioché dans la même chanson.
 Le Garçon : "Et pour te plaire, j’apprendrai le dictionnaire, Les traités d’harmonie, la cuisine thaï et la botanique ..." vision simple et efficace sur comment sont les garçons
 Mon Vélo : "Pourtant la nuit je vous encule, Parce qu’à l’avant comme à l’arrière, Mes deux lumières sont des lasers." le vélo c’est Charlotte qui l’a payé alors on va pas raconter de blagues et surveiller nos arrières.

On se régale tout au long de l’album, il faut l’entendre pour le croire, des mélodies simples et efficaces, du bontempi en veux-tu en voilà, des histoires bien perchées comme on les aime notamment sur La femme transparente et Les jours étranges. On ne parlera même pas d’ovni de la chanson française, on ne saurait même pas conseiller l’album à une personne plutôt qu’à une autre, tout juste insistera-t-on sur la fraicheur parfaite de cet album (qui pourtant en a mis du temps pour sortir). Un vrai plaisir, tout simplement, qui montre un certain art de vivre à la française ( ... sur un air taquin). Sérieusement, ça fait un bien fou, merci Martin Angor / Depuis La Chambre.