Nos lecteurs de longue date se souviennent peut-être du groupe islandais Nóra, dont nous présentions le deuxième opus, Himinbrim, en 2012. Mais, après deux albums prometteurs, le quintet faisait une pause.
Aujourd’hui, il s’agit donc de vous parler du petit frère - au sens propre comme au figuré - Andy Svarthol. Derrière ce nom, né d’un jeu de mot avec Andy Warhol ("svarthol" signifiant "trou noir"), se cachent Egill Viðarsson et son jeune frère Bjarki. Et, comme la musique est souvent une affaire de famille en Islande, Auður, également présente au sein de Nóra, n’est pas bien loin puisqu’elle a accompagné les frangins sur scène et a co-réalisé la magnifique vidéo de Tímafrekja.
Dès les premières notes, le lien de parenté avec les précédentes compositions d’Egill semble évident : une rythmique posée mais prenante, soutenue par un riff de guitare entêtant. A cela s’ajoute un subtile mariage des voix, savamment dosé et aérien.
Si aucun album n’est attendu avant 2018, deux autres titres sont d’ores et déjà disponibles via Soundcloud et Bandcamp et ceux-ci confirment l’attente légitime qui règne autour d’Andy Svarthol avec Írena Sírena, d’une part, dont la dream-pop typiquement islandaise rappellera Sing Fang Bous et Ofbirta, d’autre part, d’inspiration plus trip-hop.
Avec ce triptyque accrocheur, il ne nous reste qu’à patienter dans l’espoir que d’autres compositions voient le jour d’ici la sortie d’un album et, pourquoi pas, des concerts au-delà des frontières de l’Islande.