Un album tous les deux ans, School of Seven Bells tient le bon bout avec la sortie prévue le 28 février prochain de Ghostory, successeur du stratosphérique Disconnect From Desire qui semble tirer le meilleur des productions épurées de ce deuxième opus comme de la dimension hymnique du précédent Alpinisms à en juger par The Night, premier extrait dont le charmant mélange de shoegaze éthéré, de beats électroniques et de vocalises au romantisme ésotérique nous remet d’emblée en terrain connu :
Le concept de ce troisième album, l’histoire d’une jeune fille du nom de Lafaye et des fantômes qui la hantent, est né d’une écriture devenue fusionnelle entre le guitariste et producteur Benjamin Curtis, ex leader de Secret Machines, et Alejandra Deheza qui demeure cette fois seule au micro avec le départ de sa soeur Claudia en octobre dernier.
"Tout le monde a ses fantômes", explique Alejandra. "Ils représentent chaque amour que vous avez connu, chaque blessure, chaque trahison, chaque peine de coeur. Ils vous suivent, restent à vos côtés." Et Benjamin d’ajouter : "Nous voulions faire quelque chose qui soit plus sensuel et spontané que tout ce que nous avions pu composer auparavant, et cela impliquait d’écrire ensemble dans la même pièce, de lancer rapidement des idées et de réagir dans l’instant à ce que l’autre était en train de faire."
Quant au goût marqué du duo pour les univers électroniques, ce classement de leurs albums favoris de 2011 dévoilé au magazine Filter vient l’expliciter avec élégance, des rêveries mystiques de leur compère de label Active Child aux vétérans warpiens et pionniers du shoegaze électronique Seefeel, en passant par la techno impressionniste de l’écurie Raster-Noton.