Radiohead - The King Of Limbs
Il faut bien l’avouer, la sortie et la découverte d’un nouvel album de Radiohead n’est pas un événement comme les autres. C’est avec une certaine excitation et un peu de fébrilité que nous avons appris la grande nouvelle. Alors avant que les tonnes de chroniques déferlent de toutes parts, disséquant l’album sans vergogne, nous avons souhaité graver dans la pierre notre tout premier rapport avec The King Of Limbs. Une approche à la saveur toujours un peu particulière, que l’on aime pouvoir se remémorer avant d’en venir éventuellement à retourner nos vestes dans un futur plus ou moins proche.
1. Bloom
2. Morning Mr Magpie
3. Little By Little
4. Feral
5. Lotus Flower
6. Codex
7. Give Up The Ghost
8. Separator
Nous étions six à vouloir participer à ce brainstorming exceptionnel, tous prêts à enclencher les téléchargements vendredi matin. Et si nous sommes pour la plupart plutôt fanatiques du quintette d’Oxford, nous entretenons tous un rapport à la musique de Radiohead qui nous est propre, et avons chacun une vision très personnelle de leur discographie. Commençons donc par nous présenter brièvement avant de laisser parler notre naturel face à la découverte de chacun des morceaux de ce nouvel opus :
Caribou : Quand je pense à ce groupe chétif qui sortait Pablo Honey en 1993, ça fait vraiment bizarre de voir comment il est devenu à ce point incontournable. La faute à OK Computer le grand.
Darko : Cela a commencé avec Creep et je ne m’attendais pas à une suite si remarquable avec The Bends qui m’a totalement émerveillé à l’époque et depuis le groupe n’a cessé de me surprendre à chaque écoute d’album, la claque Kid A / Amnesiac étant celle qui m’a le plus marqué.
Chocs de première écoute : Fake Plastic Trees, No Surprises, Idioteque, Pyramid Song.
Elnorton : A découvert le groupe sur le tard finalement... S’en est suivie une année civile à n’écouter quasiment que les disques du quintette d’Oxford. Forcément, ça laisse des traces...
Chocs de première écoute : Packt Like Sardines In A Crushd Tin Box, Everything In Its Right Place.
Milito : OK Computer avec son Karma Police a été ma première grosse claque musicale. Les albums suivants m’ont tous convaincu à des degrés différents, mais je n’arriverai jamais à défendre l’un d’eux vis à vis d’un autre.
Chocs de première écoute : Karma Police, I Might Be Wrong, Everything In Its Right Place, 2+2=5.
Pol : A découvert le groupe en 1998 avec OK Computer avant d’entrer dans une période de fanatisme démesuré qui, aujourd’hui encore, a beaucoup de mal à s’estomper.
Chocs de première écoute : No Surprises, Street Spirit, You & Whose Army, Videotape.
RabbitInYourHeadlights : N’écoute plus aussi souvent Radiohead depuis quelques années mais voue toujours un culte à Hail To The Thief et bien sûr OK Computer, album de la découverte. Avais tout de même campé devant la F**C le jour de la sortie d’ Amnesiac.
Chocs de première écoute : Airbag, Pyramid Song, 2+2=5.
Préliminaires
(RabbitInYourHeadlights) - Aïe 37 minutes seulement, je flippe, pas mon truc les albums courts, j’aime bien avoir le temps de m’installer dans un univers.
(Elnorton) - A l’inverse, j’aime beaucoup les albums courts. La première impression est donc positive... A condition que les transitions type Treefingers ou Mk2 ne soient pas omniprésentes. Pour le coup, les 37 minutes passeraient bien vite.
(Caribou) - Huit morceaux seulement ?
(Pol) - J’ai presque honte de mon comportement, quand j’ai su qu’on pouvait venir l’écouter un jour plus tôt, j’ai avancé l’heure de ma pause déjeuner et suis parti en courant jusque chez moi. J’avais le sourire aux lèvres tout le trajet, d’autant que de mon côté ce format de 37 minutes correspond à peu près à mon idéal.
(Darko) - J’étais assez impatient d’entendre The King Of Limbs et c’était par hasard que la veille de sa sortie, je vais sur le site pour voir à quelle heure on va pouvoir écouter ce huitième album, et surprise, ô joie, un lien était déjà disponible.
(Milito) - In Rainbows, c’est encore hier pour moi, j’ai mis du temps à bien me l’approprier mais ce nouvel opus tombe à point nommé. 37 minutes ? Bof, je n’en ferai pas une formalité.
L’assemblée affiche complet, il est temps d’appuyer sur la touche play :
(Pol) - Ils vont nous en effrayer plus d’un avec ça. J’ai l’impression que je viens de voir le nouveau visage de l’afrobeat tel qu’on pourrait l’imaginer en 2011.
(RabbitInYourHeadlights) - Oui bon démarrage mais même pas peur, finalement pas bien loin de l’entame d’ In Rainbows avec ces réminiscences africaines, mais en plus électro. Atmosphère mélancolique et pulsations abstraites, voudraient-ils donc nous envoûter d’entrée de jeu ?
(Darko) - Envoûtement, je ne sais pas, mais c’est le genre d’introduction risquée et captivante qui me fait bien plaisir. A première écoute, je n’accroche pas spécialement au chant atone de Thom Yorke, mais j’adore le contraste avec cette batterie titubante et entêtante.
(Milito) - Jolie entame et contrepied parfait avec ce à quoi ils nous avaient habitués jusque là, l’envolée à partir de la 3ème minute est tout simplement magique.
(Caribou) - Triple Bad Bingo, je comprend rien à ce morceau et je n’aime déjà plus Radiohead.
(Elnorton) - Bonne entrée en matière. Ça semble défricher de nouveaux terrains, c’est le Radiohead que j’aime, qui prend son temps et instaure une ambiance oscillant entre celles d’Amnesiac et Hail To The Thief.
(RabbitInYourHeadlights) - Oulà ça s’emballe, bon petit groove dans la basse, ça part décidément pour être de l’électro à guitare plutôt que le contraire. Avec toujours ce côté tribal, c’est qu’on finirait déjà par entrer en transe au bout du deuxième morceau...
(Milito) - On revient à du Radiohead plus "classique". Si le premier titre s’éloigne indéniablement de In Rainbows, celui-ci s’en rapproche davantage à mon sens, et la voix fait plus son effet que sur Bloom. En effet Rabbit, l’état de transe n’est pas loin.
(Elnorton) - Mince, on est déjà au quart de l’album. On n’a pas vu le temps passer. C’est rythmé, et en deux morceaux, ce nouvel opus explore davantage d’horizons que son prédécesseur... Le groupe rompt avec la volonté, sur In Rainbows, de créer des chansons et met en place des atmosphères. Interchangeables au fil d’un même morceau évidemment...
(Darko) - C’est au premier abord différent du premier morceau, avec ce gimmick de guitare répétitif. Je trouve un côté danse / transe tribale très jouissif et je suis ravi d’entendre un tel morceau qui montre le groupe en entier partir visiter et défricher de nouveaux territoires. Ce n’est que le deuxième titre et c’est déjà un coup de cœur immédiat.
(Pol) - Je sais que je ne vais pas être loin de Darko sur ce coup-là, le trio Thom/Jonny/Colin nous offre le meilleur de leur doigté sur leurs guitares respectives. Ça me fait un peu penser à The Clock sur The Eraser, en live ça pourrait cartonner.
(Caribou) - C’était pas la peine d’appeler le groupe d’Oxford pour si peu.
(Elnorton) - Enfin, le chant de Thom se fait plus tourmenté. L’exercice est totalement réussi. L’air de rien, le morceau est dérangeant, imposant tantôt des ambiances évoquant la fin de Hail To The Thief, tantôt des beats inconnus au bataillon. Faire du neuf sans que ce soit LA volonté absolue (pouvant entraîner bien des déviances), voilà ce que j’attends de Radiohead.
(Darko) - Eh bien moi, j’attends de la surprise et à partir de là, je sens que Radiohead fait du Radiohead. Le chant est bien plus intéressant et mélodieux mais musicalement ça n’apporte pas grand chose de nouveau. Ce n’est pas pour cela que je vais bouder ce morceau qui se trouve être une bonne ritournelle radioheadesque.
(Caribou) - Pourquoi n’ont-ils pas commencé par là ? Tout en finesse et en chant habité, on risque d’avoir un bon EP quand même.
(Pol) - Mince Darko tu lis dans mes pensées ? Idem ça sonne de façon très classique pour le groupe, et du coup j’espérais peut-être plus d’envoûtement côté mélodie.
(RabbitInYourHeadlights) - Beat chamanique et mélodie insidieuse, ça sent pourtant le gros morceau ça. A peine arrivé au pont qu’on s’en jette déjà pour se noyer dans un spleen à la Amnesiac. Atmosphère, atmosphère...
(Milito) - Rythmique surprenante mais loin d’être désagréable, encore une facette inconnue de Radiohead. Cette guitare sèche aux accents latino en second plan me trouble...
(Caribou) - C’est de la musique de drogués ... ou du 21ème siècle, c’est comme vous voulez.
(RabbitInYourHeadlights) - Cool moi la drogue j’adore. Bien hypnotique pour le coup ce Feral avec sa rythmique afrobeat et ses échos de voix, le flot de saturation m’a emporté d’emblée. Moitié d’album déjà, en voilà un disque qui s’annonce plein malgré sa courte durée...
(Milito) - Ils ne finissent pas de nous surprendre. On peine à y pénétrer mais au fil des écoutes, ce titre devrait devenir plus accessible.
(Elnorton) - Le voilà finalement le fameux morceau de transition. Pas forcément emballé par ce Feral. C’est nouveau, c’est attachant, mais pour le coup, pas de quoi se réveiller la nuit. Il me manque peut-être un beat agressif façon Kid A pour que j’adhère à la chose.
(Pol) - Moi au contraire je me retrouve en pleine période Kid A / Amnesiac là, avec un interlude quasi-instrumental qui n’a rien à envier à ceux sortis il y a dix ans et auxquels je suis très attaché. Ça sent le petit plus qui va faire la différence ce morceau.
(Darko) - J’ai l’impression d’entendre une face B, un remix par l’un de ces artistes électro que semble aduler Thom Yorke. Je ne vois pas vraiment l’intérêt de ce titre assez basique dans sa construction, et surtout je me demande ce que les autres membres de la bande peuvent bien y apporter.
(Pol) - Sympa celui-là, mais guère plus pour l’instant. On sent malgré tout que le charme pourrait rapidement prendre après plusieurs écoutes.
(Caribou) - C’est bien gentil, mais c’est quand qu’on décolle ?
(Elnorton) - Feral marquait effectivement une transition dans cet album. On navigue ici dans des eaux moins éloignées, plus proches de la côte. Mais pas plus rassurantes pour autant. On voit que le travail solo de Thom Yorke sur The Eraser a influencé le groupe. Ce qui n’est pas pour me déplaire d’ailleurs...
(Milito) - On se sent en effet très proche de The Eraser ici, et comme j’aime beaucoup l’album solo de Thom Yorke, j’y trouve mon compte sur ce Lotus Flower.
(Darko) - En effet, on dirait que c’est notamment piqué sur Skip Divided. Thom Yorke semble seul aux manettes, et ce n’est peut-être pas pour rien qu’il danse en solo sur le clip. Ce titre n’est pas mal foutu même si pas très surprenant, il y a toutefois de quoi prendre son pied. Sur scène, je me demande s’il rentrera dans ce même genre de transe...
(RabbitInYourHeadlights) - On se laisse emporter par le courant plus que l’on ne navigue je dirais... heureusement que flotte un nénuphar du genre king size pour s’y raccrocher en douceur. L’influence d’Apparat est passée par là (cf. le traitement des chœurs déjà), on savait Thom Yorke bien porté sur l’électro berlinoise entre autres, d’ailleurs même le clip aussi pourri soit-il rappelle l’esthétique rétro/underground de la capitale allemande.
(RabbitInYourHeadlights) - On flotte toujours tranquillement, sur des pulsations minimales, un piano modal et quelques cuivres irréels. Sommet d’épure poignante, voilà qui s’annonce plus ou moins comme le Pyramid Song de l’album, surtout quand débarquent ces vibratos de cordes fuyants...
(Elnorton) - Effectivement, la comparaison avec Pyramid Song est justifiée, ne serait-ce qu’au niveau du tempo. L’atmosphère s’installe, plutôt paisible (enfin, tout reste relatif, on parle de Radiohead) avant que la machine ne s’enraye. Le chant se fait plus poignant, le groupe nous entraîne alors dans ses tourments les plus profonds. Un morceau appelé à compter dans la discographie du groupe, et sans doute le sommet de ce LP8.
(Caribou) - Oui certainement le sommet ce Codex, presque aussi beau qu’un morceau du dernier album en date de Sébastien Schuller.
(Darko) - J’aimerais bien pouvoir dire que c’est le sommet de l’album. C’est beau et épuré, mais ce morceau souffre trop de la comparaison avec Pyramid Song, leur meilleur morceau à ce jour et ça fait 10 ans qu’on le connaît, le groupe n’a plus rien de nouveau à nous dire, c’est triste.
(Pol) - Pyramid Song d’accord, mais il y a pas mal de Videotape aussi non ? De toute façon j’ai toujours préféré ce dernier et du coup ce n’est pas pour me déplaire. C’est le petit instant séduction qui fait mouche.
(Milito) - C’est joli, très joli même. Pas novateur pour un sou mais ils arrivent à faire du neuf avec du vieux, pourquoi s’en plaindre ? Quant à la comparaison avec Sébastien Schuller, j’y adhère totalement !
(Pol) - Wouah ! J’étais à deux doigts de verser ma larme mine de rien. C’est à la fois magnifique, inédit dans leur répertoire tout en faisait simple, et surtout cette balance gauche-droite est saisissante !
(Darko) - Je confirme, c’est le morceau qui m’a redonné de l’espoir, c’est beau et poignant. Le chant radieux des oiseaux en ouverture, une guitare sèche, une rythmique étouffée, des chœurs. On sent cette fois que tout le groupe semble participer sur ce titre mélodieux à souhait. La recette est finalement toute simple et classique pour que le charme soit de nouveau présent.
(RabbitInYourHeadlights) - La voilà donc la plage acoustique de sable fin qui nous attendait au bout de la vague, au beat assourdi et métronomique. Du Radiohead plus classique dans le format en effet, la mélodie reprend le dessus même si on reste dans quelque chose d’assez abstrait à l’image de l’ensemble du disque. Pas transcendant pour ma part, la petite pause histoire de reprendre son souffle avant le final on va dire.
(Milito) - On reste dans du calme, j’espérais un redécollage après l’envoûtement du titre précédent. La deuxième partie du morceau me convient beaucoup plus. Il y a quelque chose de Sigur Rós, non ?
(Elnorton) - Cette deuxième partie d’album est décidément calme. Et pourtant loin d’être inintéressante. Ce morceau est probablement celui dont la ritournelle sera la plus entêtante avec ses chœurs séduisants.
(Caribou) - Oui l’apaisement est sans doute une voix royale dans laquelle devrait s’engouffrer Radiohead, mais faudra penser à faire passer un peu plus l’émotion la prochaine fois.
(Elnorton) - Extrêmement enthousiaste avec cette clôture d’album. Comme Videotape il y a quatre ans, on a droit à un très joli final.
(Pol) - Ouf, Phil Selway tire finalement son épingle du jeu, cette rythmique légère nous offre un beau dessert. On remet le couvert bientôt j’imagine ?
(Milito) - Comme sur Give Up The Ghost, c’est sur la seconde partie que le charme du morceau ressort le mieux et où l’émotion se fait le plus ressentir. Un final idéal mine de rien.
(Caribou) - Rien à faire, il manque vraiment quelque chose pour que la magie opère.
(Darko) - Rien de transcendant avec cette clôture, je retiendrai juste les paroles de fin qui annoncent une éventuelle suite, comme si ce n’était que la partie visible de l’arbre, les racines n’ayant pas encore été dévoilées, je l’espère...
(RabbitInYourHeadlights) - Section rythmique façon BO d’exploitation, de retour à la ville et à l’instrumentation live mais les nappes ambient reprennent le dessus pour l’envolée finale... évident, direct, vibrant. Grand disque. Encore. Dominant les limbes oui mais même pas peur. Du coup la pochette... ?
Le verdict : points forts / points faibles
Pol : (+) L’atmosphère générale tourmentée, un trio de morceaux que je n’attendais pas et qui vont sûrement faire la différence (Bloom, Feral, Give Up The Ghost), le retour en force de l’électronique.
(-) Peut-être un léger manque d’inspiration dans certaines mélodies ?
RabbitInYourHeadlights : (+) L’atmosphère prenant définitivement le pas sur la virtuosité, l’inspiration électro plus que jamais prépondérante mais beaucoup moins minimaliste que sur The Eraser au risque d’en perdre le public en route (les faces B de l’époque Amnesiac n’étant finalement pas loin), la densité de production donc qui nous emporte comme un torrent en eau profonde et foisonnante, la communion autour du disque rendue possible par un marketing toujours savamment pensé et sans concession au music business.
(-) La pochette super kitsch, on se croirait dans SOS fantômes.
Milito : (+) Du Radiohead comme on l’aime, dans la lignée des précédents, quoi qu’on en dise, le versant électro en plus. La voix de Thom Yorke y est continuellement obsédante principalement sur Morning Mr Magpie, Little By Little et Lotus Flower.
(-) L’ordre des morceau aurait pu être revu. Les titres les plus riches se trouvant en début d’album, certains auditeurs pourront ressentir de la lassitude en fin de disque. Un album moins facile d’accès que son prédécesseur mais qui, n’en doutons pas, se révèlera être au moins aussi magistral au fil des écoutes.
Elnorton : (+) Un très bon Radiohead en perspective, qui nécessitera probablement des dizaines d’écoutes supplémentaires pour commencer à le cerner davantage. L’ambiance électro nous replonge dix ans plus tôt, en pleine période Amnesiac, ce qui constitue évidemment un point positif. Surtout, le quintette d’Oxford rompt avec la "facilité" entrevue sur In Rainbows.
(-) Pas spécialement emballé par cette écriture agressive qui "gâche" un peu la pochette. C’est bien mince comme reproche...
Caribou : (+) On tient là peut-être bien la plus belle pochette de l’histoire du groupe.
(-) Comme je n’achèterai pas TKOL, vous l’aurez compris, je vais satisfaire mon appétence musicale dans je ne sais combien de petites productions. Une histoire rentable pour personne finalement.
Darko : (+) Après une entrée en matière remarquable, le groupe revient à des chemins plus balisés, installant un certain confort qui n’est évidemment pas pour déplaire. On n’est jamais véritablement perdu, on retrouve toujours des petits détails, des formes, des ambiances qui nous ramènent indéniablement aux racines de Radiohead même lorsque cet album emprunte la voie électronique de The Eraser.
(-) On était en droit de s’attendre à plus d’originalité et de surprises après 4 ans. Ce n’est pas désagréable mais seulement 37 minutes, on est rapidement sur notre faim. Et finalement, on a aussi cette étrange impression que le groupe suit pour ainsi dire aveuglément Thom Yorke. Ce King Of Limbs, ne serait-ce pas le borgne au royaume des aveugles ?
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