Erik Arnaud - L’Armure
On le savait plus ou moins depuis la sortie de son récent EP C’est Pas l’Enfer, Erik Arnaud retourne au combat, animé de nouvelles intentions, et décide de fendre l’Armure.
1. Cheval
2. Richard Cordoba
3. Nous Sommes
4. Rue de Parme
5. Vies Monotones
6. Rocco
7. Abigael
8. Nous Vieillirons Ensemble
9. Combat
10. L’Armure
La dernière fois qu’on a pu lire le nom d’Erik Arnaud en gras sur une pochette d’album c’était en … 2002. Huit années de retrait, ou plutôt de collaborations, œuvrant dans l’ombre de son copain Florent Marchet. Il y a d’abord eu Rio Baril, album extraordinaire et concrétisation du savoir-faire de l’un et de l’autre, puis Frère Animal, projet un peu plus collectif encore et pour le moins insolite.
Et huit longues années cela marque un homme, tellement que si l’on reconnaît et apprécie l’influence sonore qu’a pu avoir Erik Arnaud sur les créations de son partenaire le plus récurrent, il est a présent impossible de ne pas remarquer la réciproque à l’écoute de ce qui nous intéresse en ce début d’année 2010.
« Je trouve que t’emballes comme un cheval », tels sont les mots qui inaugurent ce nouvel album ; un parlé naturel et presque cru qui caractérise également bien des textes de Florent Marchet. Il faut à peine cinq secondes pour retrouver ce vocabulaire cocasse et seulement quarante-cinq de plus pour entendre à nouveau ces naïves cordes nylon déjà croisées à maintes reprises à la sortie de Rio Baril.
Alors, oui, le constat est frappant mais caractérise pourtant une démarche toute personnelle, car Erik Arnaud c’est à présent tout ça et bien d’autres choses encore... Et quitte à attendre aussi longtemps avant de remettre le pied à l’étrier (du Cheval), autant réunir tout un savoir-faire amassé et avoir matière à varier les plaisirs. Et s’il est différent de l’homme qu’il était à ses débuts, moins électrique mais toujours très tranchant, c’est avec une belle maturité que s’est effectué ce retour en studio.
Derrière l’Armure d’Erik Arnaud se cache ainsi un petit florilège d’idées que l’on imagine patienter sagement dans un petit coin de tête parallèlement à ses récentes occupations et qui ressortent aujourd’hui sous leur forme définitive. Pas de fil conducteur donc, mais une constante application, que ce soit sur des compositions très posées et atmosphériques, ou à l’inverse sur des titres très « radio friendly » comme Richard Cordoba ou Rocco. Une petite frayeur au passage avec Rue de Parme où les premières notes de piano semblent singer du Pascal Obispo. On est vite rassuré lorsque les mots se prennent au jeu, « on baise, on parle, jamais plus d’un quart d’heure », c’est bon ça va mieux. Avec un certain talent pour façonner les ambiances qui collent parfaitement au sujet, Erik Arnaud reprend Vies Monotones de Manset et retranscrit parfaitement dans l’instrumentation, l’agacement qui ressort des propos. Mais le plus beau reste encore à venir, et notamment Abigael, délicieuse ballade avec tout ce qu’il faut de simplicité et de paroles intimes. Ou encore L’Armure, glaciale clôture d’album sur des nappes figées qui rappellent l’univers saisissant de Sigur Rós. Au passage nous aurons croisé le texte hautement réfléchi de Nous Sommes, les quelques effluves de new wave de Nous Vieillirons Ensemble et les guitares révoltées de Combat.
Finalement, ce qui s’annonçait comme la potentielle contrefaçon d’une toile de maître n’était en fait qu’un leurre, ou peut-être un simple un clin d’œil volontaire ou non. Car même si Florent Marchet et Erik Arnaud ont probablement plus d’influence l’un envers l’autre qu’ils ne voudront le croire, c’est à une œuvre pleine de sincérité et d’atouts charmes personnels que nous faisons face.
Myspace : http://www.myspace.com/erikarnaud
Site officiel : http://www.erikarnaud.com/
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