Pole - Steingarten
1. Warum
2. Winkelstreben
3. Sylvenstein
4. Schöner Land
5. Mädchen
6. Achterbahn
7. Düsseldorf
8. Jungs
9. Pferd
Sortie le : 14 mars 2007
Après les prodigieuses expérimentations formelles du Varcharz de Mouse On Mars en 2006 (et leur passionnante collaboration cette année avec Mark E. Smith, chanteur de The Fall, sous le nom de Von Südenfed), l’annonce il y a quelques mois du retour imminent de The Notwist au grand complet, la sortie également l’an dernier du magnifique Mono de Console (alias Martin Gretschmann de The Notwist justement) et celle cette année du sublime troisième album solo d’Apparat, il ne manquait plus que Stefan Betke, aka Pole, pour compléter en beauté le tableau et prouver s’il en était besoin que l’électro allemande trône toujours au sommet. Enfin, il manquait... c’est vite dit. Car ce Steingarten était bel et bien sorti chez nous, en mars, dans l’indifférence générale. Une discrétion bien involontaire à laquelle Betke doit malheureusement s’être habitué (à moins qu’elle ne lui seille à merveille, qui sait) tant Pole, pourtant le groupe allemand le plus important de la fin des années 90, n’a jamais bénéficié de la reconnaissance que méritait sa discographie aussi parfaite qu’indispensable à tout amateur d’Autechre ou de Fennesz qui se respecte.
Car Pole, et d’autant plus depuis que Stefan Betke a mis de côté ses influences dub et ses expérimentations déconstructrices, c’est un peu le chaînon manquant entre l’ambient percussive, pulsatoire et onirique des premiers, et l’électronica impressionniste, contemplative et cosmique sur fond de drones triturés au laptop chère au second. Et ce Steingarten, véritable page blanche émotionnelle sur laquelle viennent s’inscrire les sentiments de l’auditeur selon son humeur du moment, les circonstances et l’environnement - au point même qu’il paraîtra résolument urbain à qui l’écoutera en arpentant les couloirs du métro, ou semblera au contraire ouvert aux grands espaces pour celui qui contemplera du sommet d’une montagne la vue d’une vallée enneigée, le casque vissé sur les oreilles - ne sera pas l’album qui fera mentir les ardents défenseurs de cette électro à la fois intimiste et métaphysique, tant chaque écoute de ce nouveau chef-d’oeuvre, le plus accessible comme le plus abouti jamais réalisé par Stefan Betke, relève de l’expérience à part entière, une passionnante découverte sans cesse renouvelée.
Allez, 20 de plus, on approche du sommet ! L’ascension se poursuit, tantôt ardue, tantôt étonnamment aisée. Ça groove tout de même pas mal dans cette sélection, ça chante un peu aussi, on prend des forces avant la dernière montée, pour laquelle il faudra probablement sortir les mousquetons. Un parcours, quoi qu’il en soit, qu’il faudrait avoir fait au (...)
Plus encore que pour la qualité d’un catalogue que l’on a déjà largement évoqué dans ces pages, c’est sans nul doute pour le défrichage scénique de son festival Riddim Collision que les lyonnais amateurs de dub métissé, d’électro noisy ou de hip-hop déviant apprécient tant leur label Jarring Effects. Et s’il n’y a pas à proprement parler de collision (...)
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