The Dirty Sample - Beats To Murder Rappers 2

1. Easy Prey
2. No One is Left Up Top to Get Us Out of the Cave
3. Get Inside
4. Die in the Deep
5. Slow Drip Torture Method
6. The Darkness
7. Among Us
8. Gorilla Fist
9. I Knew He’d Never Return
10. You Can’t Win
11. Cobra Poison
12. Don’t Forget the Cross
13. Kill Kit
14. The Children Sing
15. Rejoice
16. Paranoid Shame
17. Don’t F@#k With Witches
18. I Can’t Make It Go
19. Alaskan Triangle
20. I’ve Been Called Worse Things

2024 - Hand’Solo Records

Sortie le : 31 octobre 2024

Season of the witch

On célèbre Halloween à J+1 avec cette nouvelle collection d’instrus aussi jubilatoires qu’anxiogènes du producteur canadien The Dirty Sample, publiée comme il se doit le 31 octobre en connivence avec Hand’Solo Records, label de prédilection depuis une quinzaine d’années déjà du MC/beatmaker d’Alberta aux multiples alias (Apeface, Josh Mandrake, Ol’ Gorilla Bones... tout ça c’est lui aussi). Comme pour ses compatriotes de Swamp Thing dont le Slap Slap encore tout chaud avait pris les devants d’une petite semaine, c’est un marronnier pour le bonhomme de sortir un album à cette période de l’année, en témoignait il y a deux ans le premier volet de cette série sur laquelle il se passe de rappeur, délaissant lui-même cet exercice dans lequel il excelle pourtant en catimini (cf. ici).

Au programme donc, des beats au cordeau et du sampling sale mais pas trop, dont le principal terrain de jeu est celui des BOs de séries B horrifiques des années 60/70, que les amateurs du genre un peu pointus pourront s’amuser à reconnaître par-ci par-là (citons notamment sur The Children Sing la mélodie du thème de "La dame rouge tua sept fois" signé Bruno Nicolai, dont l’une des variations figurait justement cette année dans la bande originale du très référencé "Immaculée" de Michael Mohan, ouvertement influencé par le giallo). Entre ambiances pesantes et dystopiques à la Little Johnny de Company Flow (Easy Prey, Get Inside), vibe gothique/rétro un brin décalée (Rejoice, Don’t F@#k With Witches) et loops d’orchestrations funestes et hantées (Die in the Deep, I Can’t Make It Go) en passant par le pur cinéma pour les oreilles de No One is Left Up Top to Get Us Out of the Cave, You Can’t Win ou Don’t Forget the Cross, samples de dialogues et de foley sounds à l’appui, quand ce n’est pas un peu tout ça à la fois (Slow Drip Torture Method, Alaskan Triangle), on est comme souvent avec The Dirty Sample dans le haut du panier du hip-hop instru atmosphérique, évocateur et très, très prenant, Beats To Murder Rappers 2 étant peut-être même parti pour s’imposer comme sa meilleure sortie à ce jour.


( RabbitInYourHeadlights )


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