Tim Koch - Tourbillon (étendue)
1. Estranger
2. Dendrils
3. Disfugue
4. Fleshdrum
5. Dreitark
6. Drungums
7. Hankert
Sortie le : 7 avril 2023
Moitié des impressionnants Dolphins of Venice (auteurs chez Mahorka de mon album préféré de 2022, rien que ça) et membre du non moins passionnant et mélangeur trio Takamu à la croisée de Matmos et Mouse on Mars pour faire court, l’Australien Tim Koch est déjà particulièrement fécond en ce début d’année. En attendant de revenir sur le long format Selcouth Beasts publié en mars, quelque part entre glitch downtempo et ambient scintillante, c’est une semi-nouveauté que l’on vous propose de (re)découvrir. Initialement sorti sur le label britannique Central Processing Unit sous la forme d’un généreux EP 4 titres de 24 minutes, Tourbillon renaissait en effet en version "étendue" il y a quelques semaines avec des morceaux originaux rallongés et réagencés, agrémentés de trois inédits.
En résulte un mini-album toujours très IDM "canal historique", à la croisée des rouleaux-compresseurs polyrythmiques des Autechre de la seconde moitié des 90s (Dreitark) - cette mécanique apparente paradoxalement organique et infusée d’une mélancolie de machines en révolte contre leur condition (le sommet Estranger, désormais long de près de 10 minutes), et d’une inspiration plus mélodique qui n’est pas sans évoquer Plaid (les élans de synthés lyriques et autres pads cristallins du nouveau petit bijou Fleshdrum) voire même Christ., l’ex membre fondateur de Boards of Canada, lorsqu’un certain onirisme aux distos rétro-futuristes et nostalgiques prend l’ascendant sur la dynamique hachée menue (Drungums)... le tout sans se départir de ce goût pour les beats dadaïstes à danser sur la tête (cf. le groove diffus de Disfugue) qui caractérise ses projets collaboratifs, ni de cette belle spontanéité de production, loin des sorties ultra-léchées et désincarnées qui pullulent depuis l’avènement d’Ableton.
Une très belle réussite du genre en somme, culminant sur Hankert, final dont le spleen cosmique semble comme malmené par une chaîne de montage aux modules savamment déstructurés.
180 albums, car si la frustration demeure de ne pas en citer 100 ou 150 de plus, c’est là que la césure s’avérait la plus supportable en cette année 2023 riche en pépites sous-médiatisées. 180 disques, car le but d’un bilan annuel, de la part d’une publication musicale quelle qu’elle soit, ne devrait pas revenir à montrer que l’on a sagement écouté la (...)
- Sulfure Session #1 : Aidan Baker (Canada) - Le Vent Se Lève, 3/02/2019
- Sulfure Session #2 : The Eye of Time (France) - Le Vent Se Lève, 3/02/2019
- Aidan Baker + The Eye of Time (concert IRM / Dcalc - intro du Sulfure Festival) - Le Vent Se Lève (Paris)
- Jim Noir - 1 Big One (Surprise EP)
- Their Divine Nerve - Ars Moriendi
- Chris Weeks - Machinations EP
- KHΛOMΛИ - Les Songes d'un Chaos
- bvdub - 13
- Sarah Neufeld, Richard Reed Parry & Rebecca Foon - First Sounds
- Taylor Deupree - Sti.ll
- Cruel Diagonals - Calcite EP
- Sabiwa, Queimada & Nathan L. - Sons of _
- Eric the Red & Leaf Dog - The Red Alert
- Laurent Santi : "J’y passe une grosse partie de mon temps, j’y ai perdu pas mal d’argent, mais je crois bien que ça vaut le coup."
- Pour débattre de 2024 (3/3)
- Pour débattre de 2024 (2/3)
- 2024 à la loupe : 24 albums jazz/library music (+ bonus)
- Sumac & Moor Mother - The Film