Deux ans après l’EP Free, Sarah P. dévoile un premier long format intitulé Who Am I. Comme si les questions existentielles et philosophiques suivaient le mouvement de libération revendiqué initialement, qui n’est finalement pas toujours synonyme d’apaisement de l’esprit.

Articulé autour de dix pistes, ce disque confronte une vision pop à quelques expérimentations roublardes. Sarah P. revendique un intérêt qui se tourne autant vers les thématiques de la peur, l’espoir, la mémoire, les rêves et l’amour. Rien que ça.

Inspiré par l’ambiance berlinoise, ce disque s’appuie également sur quelques titres aux allures de pierres angulaires, tel ce LoveStory dédié à "ceux qui, après avoir été confrontés à des moments difficiles dans leur vie, arrivent à retrouver la joie auprès de ceux qui leur permettent de mettre de côté ce passé délicat. Il s’adresse aussi à ces personnes spéciales qui illuminent nos journées".

Who Am I est donc un disque résilient, tourné vers un après plus serein où la quête d’une libération singulière de l’esprit ne s’évalue qu’à l’aune des autres. Il confronte en ce sens les individualités aux collectifs dans lesquels ils évoluent, adressant un message optimiste que sauront apprécier les amateurs de dream-pop feutrée autant que ceux qui affectionnent une electronica survoltée par un chant cristallin se rapprochant de ceux de Kristín Anna Valtýsdóttir ou Björk.