Le streaming du jour #1461 : Gareth Dickson - ’Orwell Court’

Pour son quatrième album, Gareth Dickson poursuit dans la veine qui lui a permis de se constituer une solide réputation auprès des initiés. Héritier de Bert Jansch et Nick Drake, l’Écossais s’est en tout cas plus que jamais donné le temps d’accoucher d’une œuvre fascinante.
De l’initial Collected Recordings en 2009 à Quite A Way Away trois ans plus tard en passant par The Dance en 2010, l’Anglo-Saxon avait toujours produit ses disques dans un intervalle de temps plutôt réduit. Dès lors, nous pouvions nous demander si cet espacement soudain de son rythme créatif était dû à une baisse d’inspiration ou au besoin de faire évoluer son mode opératoire. Très rapidement, cette deuxième hypothèse s’impose comme étant la plus évidente et celle que l’on retiendra.
Il faut dire qu’avec une invitée aussi prestigieuse que Vashti Bunyan dès le Two Halfs introductif, Gareth Dickson distille d’emblée une cartouche de choix. La fin justifie les moyens et le jeu en vaut la chandelle. Pour attirer une telle collaboratrice, il a forcément fallu que l’Écossais fasse marcher son réseau, et cette apparition illustre le fait qu’il joue désormais dans la cour des grands.
La voix élégiaque et le jeu de guitare de l’artiste faisant la part belle aux arpèges touchent directement en plein cœur. Les incursions ponctuelles d’une batterie et de claviers viennent en plus élargir l’aventure auditive, complétant une palette d’outils déjà rodés sur ses trois opus initiaux et qui le rapprochent de son contemporain Marnitude.
Mystérieuses mais directes, épurées mais complexes, les réalisations de Gareth Dickson suscitent en permanence l’émerveillement. Elles respirent la grâce. La fluidité et l’évidence des compositions (The Big Lie, Snag With The Language) voient en l’Atmosphere final, reprise de Joy Division, le paradoxal aboutissement d’une démarche de plus en plus singulière qui pourrait peut-être permettre au Britannique de ne plus être incessamment comparé aux Nick Drake ou Brian Eno dont il se réclame pourtant de manière assez évidente.


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