Le web 2.0 fonctionne réellement comme une toile d’araignée. Il y a quelques jours, les Russes de Pitch Razahs étaient à l’honneur dans cette même rubrique. En marge de notre bilan de l’année 2013 donnant la parole aux artistes, ces derniers nous ont soufflé, parmi d’autres, le nom de Moscillate.

Compatriote du duo précédemment nommé, le beatmaker nous vient du massif de l’Oural, à 25 kilomètres à l’est de la frontière marquant la limite entre l’Europe et l’Asie. Si Astrarium constitue son premier EP, Moscillate avait déjà fait ses armes en publiant bon nombre de morceaux sur sa page SoundCloud.

Cette première œuvre, composée de huit morceaux pour seulement vingt minutes, était donc déjà attendue par quelques fans de l’artiste. S’entourant de quelques invités prêtant leur voix à un hip-hop instrumental lorgnant sur l’abstract, le Russe est un proche cousin, artistiquement parlant, de Blockhead.

De Collapse of Time, premier morceau aux beats délicieux à un Freedom apaisé par la voix sucrée de Big nous replongeant dans le trip-hop de la fin des années 90, les bonnes surprises sont nombreuses, à commencer par Way Back Home ou le très RJD2ien Paradigm Shift. On accrochera moins, cependant, à He(ART) et son chant tirant parfois vers le reggae, seule (relative) déception d’un EP au potentiel encourageant.