Le streaming du jour #682 : Chris Weeks - ’Formeg : EP’ & VA - ’Transmissions From The Heart Of Darkness, Part IV : In Limbo’
Autoproduit et néanmoins distribué sous la forme d’un élégant mini-CD numéroté et signé dont la blancheur immaculée fait écho au sentiment d’éternité qui irrigue ses compositions, ce nouveau format court de l’Anglais Chris Weeks déroule ses rêveries spectrales sur trois titres-fleuves plus que jamais marqués par l’épure des grandes heures de Brian Eno, dans la continuité des troublantes méditations du superbe A Haunting Sun déconstruit entre-temps sur EP avec un égal pouvoir de fascination.
Associant flux statiques, distorsions synthétiques et beats minimalistes aux résonances tachycardiques, Respiration évoque à n’en douter les derniers souffles précédant l’extinction des feux, à l’approche de cette lumière blanche que l’on associe naturellement à "l’après" et qu’embrasse justement Requiem de toute la majesté de ses nappes radiantes et solennelles. Subjugué, on décolle, et l’appréhension du néant laisse place à une certaine sérénité à mesure que nos senseurs dématérialisés se diffusent dans ce grand Tout originel où corps et pensée, idée et nature ne font plus qu’un :
Et en parlant d’ode à l’au-delà, on retrouve justement Chris Weeks depuis quelques jours au tracklisting d’ In Limbo, quatrième volet particulièrement fantomatique et abstrait du projet Transmissions From The Heart Of Darkness auquel le blog dark Des Cendres à la Cave mettra un point final en fin de mois avec un 5ème et dernier chapitre en libre téléchargement, coïncidant avec l’issue des aventures de Smith, personnage central de la nouvelle steampunk du même nom perdu dans les vestiges souterrain d’une civilisation technologique disparue.
Au programme de ce purgatoire ambient, linceuls de drones lancinants (Solipsism, BR-202), fragments de folk hantée (João Alegria Pécurto) et limbes électroniques se mordant la queue à l’infini (Jesus Is My Son, Nicolas Godin, ƸC†OPL∆SM) brassés avec talent par un certain nombre d’habitués de nos pages, citons également les pulsations anxieuses d’Aidan Baker, les marées mystiques de Wilhelm, les spectres électriques cristallins de Talvihorros ou encore les brumes cold wave de Larme Superficielle, même si rien peut-être n’égale sur ce petit chef-d’œuvre en immersion les marées cosmiques du Ghost Of Jupiter qui nous occupe ici :
- Sulfure Session #1 : Aidan Baker (Canada) - Le Vent Se Lève, 3/02/2019
- Sulfure Session #2 : The Eye of Time (France) - Le Vent Se Lève, 3/02/2019
- Aidan Baker + The Eye of Time (concert IRM / Dcalc - intro du Sulfure Festival) - Le Vent Se Lève (Paris)
- Sacco & Vanzetti - BEHEMOTH
- Ari Balouzian - Ren Faire OST
- Robin Guthrie - Astoria EP
- Maxence Cyrin - Passenger
- Le Crapaud et La Morue - La Roupette
- Nappy Nina & Swarvy - Out the Park
- Greg Cypher - Hello, I Must Be Going
- Hugo Monster feat. Paavo (prod. LMT. Break) - Checks In The Mail
- Bruno Duplant - du silence des anges
- Roland Dahinden performed by Gareth Davis - Theatre Of The Mind
- Ari Balouzian - Ren Faire OST
- Sacco & Vanzetti - BEHEMOTH
- IRM Expr6ss #14 - ces disques de l’automne qu’on n’a même pas glissés dans l’agenda tellement on s’en foutait : Primal Scream ; Caribou ; Tyler, The Creator ; Amyl and the Sniffers ; Flying Lotus ; The Voidz
- Rafael Anton Irisarri - FAÇADISMS
- Roland Dahinden performed by Gareth Davis - Theatre Of The Mind