Mariés deux enfants, voilà qui n’est pas forcément très rock’n’roll mais qu’importe puisqu’on va vous parler de folk avec Chris Senseney et Stefanie Drootin, couple à la ville comme la scène au sein de Big Harp dont le premier opus verra le jour le 13 septembre prochain. Ici pas d’harmonies surréelles à la façon de Low - pour s’en référer au plus adulé des couples indie d’outre-Atlantique - mais une mélodie digne d’Harry Nilsson ou Townes Van Zandt pour le premier extrait Everybody Pays, l’occasion également de vous familiariser avec la voix de Chris qui ne devrait pas laisser insensibles les inconditionnel(le)s de Bill Callahan :
Et pour peu que tout soit à l’avenant sur White Hat, enregistré live en trois jours à peine aux studios Nightingale de Los Angeles par Pierre de Reeder (vaguement connu pour être le bassiste de Rilo Kiley), ça sent déjà le petit classique instantané qui oscillerait d’après Saddle Creek entre histoires de saloon, ballades résignées et chansons d’amour à coeur ouvert. Rien d’étonnant en somme pour notre cowboy originaire du Nebraska à la guitare et aux claviers, pas plus que pour sa dame d’ailleurs, bassiste de The Good Life (l’autre groupe phare de Tim Kasher, frontman de Cursive) dont les accointances avec le label d’Omaha remontent à quelques années déjà en tant que musicienne de scène et de studio pour Bright Eyes, Azure Ray, Art In Manila ou plus récemment She & Him.