Marnitude - s/t EP
Discrète formation, Marnitude revient, sept ans après son premier album, avec un EP court mais intense. Et poignant surtout...
1. Domenechino
2. Justine
3. Darren
4. Bows And Invitations
5. The Deep Of Bell
6. The Moon
Pas facile de grignoter des informations sur Marnitude. Le web, qui regorge habituellement de détails concernant des formations plus anecdotiques les unes que les autres, ne constitue pas un outil suffisant pour comprendre l’histoire du groupe.
Tant mieux. Dans ces conditions, on observe un artwork déroutant, rempli de contradictions, si bien que tenter de le décrire nous condamnerait à débiter des données erronées. Plus tard, on apprendra que la formation franco-belge est composée d’artistes polyvalents. Mais nous n’en sommes pas encore là.
Pour l’instant, on en est encore à placer la galette sur le tourne-disques. Comme au bon vieux temps où l’on tremblait légèrement avant d’écouter un album pour la première fois, mélange d’impatience et de pression. La pression ? Oui, celle que constitue l’achat d’un disque dont le prix s’écrivait alors à trois chiffres (les petites pièces n’étant pas rouges à l’époque, mais jaunes).
Trêve de discours passéistes. Quel est le verdict, dès lors que la musique reprend ses droits ? Très bon, si l’on prend la peine d’en parler dans nos colonnes ? C’est certain. Et peut-être même un peu plus encore. Car avec cet EP, Marnitude nous propose un agréable voyage d’à peine plus de vingt minutes, oscillant entre montées hargneuses progressives (Darren) et ballades mélancoliques (Bows and Invitations).
La recette n’a rien de très original, les outils utilisés ne le sont guère plus. On retrouve ainsi Jean-Rémy Papleux, tête pensante du groupe, à la guitare et au chant, Julien Doigny à la basse, et Nils Méchin, seule excentricité autorisée, à l’orgue.
Ni la recette, ni les moyens ne sont vraiment originaux, qu’est-ce qui peut bien faire de Marnitude un groupe si spécial, alors ? Déjà, le trio peut s’appuyer sur le travail de Rudy Coclet, déjà croisé auprès de Girls in Hawaii, Sharko ou An Pierlé, qui a masterisé l’EP, complétant ainsi l’excellente auto-production du groupe.
Mais surtout, la qualité des compositions du groupe n’a que peu d’équivalent, à l’heure actuelle, sur la scène franco-belge. On ose à peine le dire, mais certains morceaux (Justine et The Deep of Bell) évoquent parfois les oeuvres labyrinthiques de Talk Talk, époque Spirit of Eden. Revendiquée par le groupe, la comparaison avec Smog se fait également évidente lors des passages les plus hantés. Rien que ça...
22 minutes, c’est donc bien court. On attend donc impatiemment la prochaine livraison du groupe, en espérant que cette fois, nous n’aurons pas à attendre sept ans. Il faut dire qu’avec ses projets parallèles (ses vidéos, et ses peintures de figures arrêtées dans leur mouvement), Jean-Rémy Papleux a un agenda chargé. Ah oui, en cherchant bien, le web livre quelques petits secrets sur ce groupe discret...
Comme quoi, pas besoin d’Hadopi pour acheter un album et le découvrir sur la foi d’un morceau écouté distraitement et par hasard. Et si malgré tout, vous préférez écouter l’EP avant de passer à la caisse, c’est également possible via le Bandcamp du groupe. Que demande le peuple ?
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