The Decemberists - The King Is Dead
Pour son sixième album, la bande de Portland, que l’on ne présente plus, renoue avec une certaine tradition musicale américaine. Un revirement de style adopté, pour plus d’authenticité.
1. Don’t Carry It All
2. Calamity Song
3. Rise to Me
4. Rox in the Box
5. January Hymn
6. Down By the Water
7. All Arise !
8. June Hymn
9. This Is Why We Fight
10. Dear Avery
Il y a deux ans, The Hazards of Love, ce monstre d’opéra rock, faisait la démonstration des qualités de conteurs des Américains dans un contexte musical fait de grosses guitares et de poussées vocales qu’on ne leur connaissait pas. Avec la sortie imminente de The King Is Dead, c’est à un certain retour vers une folk musclée dont il est question, même si celle-ci se pare à de nombreuses reprises d’intonations country qui les placent de nouveau en marge de leur discographie passée.
Un harmonica omniprésent, quelques mélodies qui fleurent bon l’Amérique des années 60 et 70, jamais encore le répertoire des Decemberists ne s’était autant imprégné de leur propre passé culturel. On pénètre d’ailleurs bille en tête dans le sujet avec deux compositions comptant parmi les plus rythmées de ce nouvel album et posant fermement les bases de la nouvelle orientation artistique adoptée. L’occasion de faire connaissance avec Calamity Song, condensé de rock et de country proche de celui des Cave Singers et premier morceau de l’année 2011 à avoir suffisamment de carrure pour marquer les esprits un petit moment.
La suite du programme dévoile quelques ballades folk assez touchantes. On pense notamment aux deux hymnes ainsi baptisés (January Hymn et June Hymn) dont les mélodies ciselées sonnent parfois comme un écho retentissant à la musique de Bob Dylan.
Toujours dans un esprit plutôt old school, les Decemberists s’accordent un écart très folklorique avec Rox in the Box, où accordéons et violons prennent un accent irlandais qu’on ne pensait clairement pas entendre un jour chez ces gens-là. Et quand Down By the Water reprend les choses là où l’entame d’album les avait laissées, soit avec Peter Buck (REM) à la guitare pour l’obtention d’un single efficace, c’est pour ensuite laisser la place à de nouveaux essayages de costumes (All Arise ! et sa rythmique blues).
Dans un final moins surprenant mais de très belle facture, This Is Why We Fight voit le chant de Colin Meloy prendre plus que jamais des intonations semblables à celles de John Bramwell (I Am Kloot) dans ce que l’album nous réserve de plus rock. Le contraste établi n’en est que plus appréciable lorsque la complainte Dear Avery pointe le bout de son nez pour clôturer ce nouvel album sur une note mélancolique.
A peine deux ans en arrière, les Decemberists jouaient la carte de la démesure sur une oeuvre préfabriquée de toutes pièces. Malgré tout le bien que l’on peut penser de The Hazards of Love, les revoir aujourd’hui dans un contexte plus spontané est probablement la meilleure chose qu’on pouvait souhaiter à une discographie qui s’enrichit de ce judicieux rééquilibre. Le shérif Meloy nous propose une vision du western moderne avec un album qui revisite les classiques et qui, faute de faire des étincelles, devrait au moins reconquérir les amateurs d’authenticité.
L’album est en actuellement en écoute sur NPR.org
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