Entre deux séances de brainstorming avec son compère Michel Gondry, c’est avec les Dirty Projectors que Björk s’est accoquinée le temps d’enregistrer un EP sorti hier sans effet d’annonce chez Domino Records. Conçu comme une suite musicale, Mount Wittenberg Orca s’inspire du Mt. Wittenberg de la pochette, promontoire californien sur l’océan Nord-Pacifique, et d’une fascination commune pour les baleines, à laquelle on doit sans doute ces fabuleuses harmonies vocales, l’islandaise sachant se faire discrète au profit des choeurs assurés par Amber Coffman, Angel Deradoorian et Haley Dekle, trio de charme croisé tout récemment en chorale d’ouverture sur le dernier album des Roots.
C’est paradoxalement au frontman du combo new-yorkais Dave Longstreth, en duo avec Björk sur le mélancolique All We Are final, que l’on doit l’écriture et la production très "björkiennes" de ces sept morceaux (bien que l’islandaise n’apparaisse que sur trois d’entre eux, Medúlla n’est pas loin) inaugurés il y a tout juste un an à New York dans le cadre d’un concert de charité organisé par Stereogum :
Le webzine américain nous révélait alors les dessous de cette collaboration et la genèse d’un projet enregistré en trois jours seulement fin avril début mai par la petite troupe pour lever des fonds en faveur de la protection des océans.
Les bénéfices engendrés par Mount Wittenberg Orca, disponible via un site dédié contre une donation choisie démarrant à 7 dollars, iront ainsi à la National Geographic Society et à son programme de conservation des fonds marins.