Elvis Perkins - Ash Wednesday
1. While You Were Sleeping
2. All the Night Without Love
3. May Day
4. Moon Woman, Pt. 2
5. It’s Only Me
6. Emile’s Vietnam in the Sky
7. Ash Wednesday
8. Night & The Liquor
9. It’s a Sad World After All
10. Sleep Sandwich
11. Good Friday
Sortie le : 20 février 2007
Accrochez-vous bien, l’histoire qui va vous être contée autour de l’album d’Elvis Perkins fait froid dans le dos. Car quand ça va mal, dieu sait de quoi on peut être capable dans la souffrance.
L’été 2007 était abominable, gorgé de pluie et plutôt frisquet ; ce n’est pas que j’aime la chaleur mais là c’était vraiment un temps à se pendre. Et dans mon 3m² mal m’a pris de remettre ce Ash Wednesday à glisser du tabouret. C’est comme ça que ça commence.
Elvis Perkins, américain né en 1976, fils de l’acteur Anthony Perkins et de la photographe Berry Berenson, les aura vu tous deux partir dans la douleur : son père mort du SIDA en 1992, sa mère à bord d’un des avions qui ont percuté le World Trade Center en 2001. Et après, on va me dire que la corde c’est atroce.
Pourtant, on ne va plus trop parler de ces tragiques destins puisque les morceaux ont été écrits en partie avant le 11 septembre. Mais que ce soit avant ou après, ces chansons-là sont évidemment ciselées pour nous faire crever, même si c’est sur While You Were Sleeping que tout commence avec un premier titre qui nous emmène dans les rêves. Tout juste amadoué par la douceur du morceau, je me prends un All The Night Without Love dans les dents. L’ambiance musicale s’assombrit rapidement, avec cette contrebasse terrifiante, ces violons virevoltants et surtout cette voix poignante. Je chiale c’est pas bon signe.
Et la suite est assassine, notamment Emile’s Vietnam In The Sky capable de m’attendrir tout autant qu’un Damien Rice et Lisa Hannigan. Mais aussi Ash Wednesday, le mercredi des cendres, d’une langueur et d’une tristesse soul-folk qui m’ont définitivement fait perdre les pédales. J’ai bien cherché du coup, comment accrocher cette foutue corde pour qu’elle ne cède pas. J’ai bien cherché, et je me suis dit que je raterais le prochain album d’Elvis Perkins. Ca serait dommage vu le talent du monsieur. Alors j’ai rangé mes idées noires, mon heure viendra bien assez tôt.
Un album émouvant et prometteur.
Une année qui m’en a mis plein les yeux, plein les oreilles, ce n’est plus de la culture mais un véritable mode de vie. On est pourtant loin du glam’ rock’n’roll, flirtant bien plus souvent avec l’ordinaire des groupes indés. Petit patchwork entre amis.
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