BC Camplight - The Last Rotation Of Earth
1. The Last Rotation Of Earth
2. The Movie
3. It Never Rains In Manchester
4. Kicking Up A Fuss
5. She’s Gone Cold
6. Fear Life In A Dozen Years
7. Going Out On A Low Note
8. I’m Ugly
9. The Mourning
Sortie le : 12 mai 2023
Régulièrement brillant, que soit dans une pop lumineuse et enluminée façon Beach Boys ou Harry Nilsson comme à l’époque de Hide, Run Away et de Blink of a Nihilist, ou à la croisée d’un romantisme embrumé et d’hymnes baroques et plus emphatiques mâtinés de psychédélisme, de musique latine et d’électronique décalée (le sommet How To Die In The North en 2015), le Mancunien BC Camplight déçoit rarement, bien que l’on soit rapidement passé il y a trois ans sur un Shortly After Takeoff un peu trop maniéré et grandiloquent, même pour cet équilibriste patenté qui jouait alors du vocoder jusqu’au trop-plein.
Qu’à cela ne tienne, The Last Rotation Of Earth le voit de retour sur son axe et au meilleur de sa balance, avec un album aussi succinct qu’émouvant, inspiré par la fin d’une relation amoureuse de 9 ans. Aux morceaux un brin surproduits des deux précédents opus vient répondre une collection d’instantanés à fleur de peau, enregistrés pour l’essentiel en deux mois et culminant sur le songrwiting irradié - à défaut d’être radieux - de son morceau-titre au piano crève-cœur et aux abrasives digressions électriques, sur la chamber-pop gueule de bois du vibrant The Movie ou du downtempo It Never Rains In Manchester, ou encore sur la poignante ballade She’s Gone Cold aux orchestrations cristallines et nébuleuses à la fois.
Autodépréciation (I’m Ugly) et désespoir pour le futur (Fear Life In A Dozen Years) sont encore une fois de la partie avec parfois quelques excès de théâtralité (le péché mignon du Britannique dans cette dernière période), mais l’énorme sincérité qui ressort de l’album fait passer la pilule sans trop de difficulté et le deuil incarné par cet instrumental final aux chœurs étranges et tourmentés (The Mourning) est aussi celui que l’on fait d’une paire de disques plus dispensables, que The Last Rotation Of Earth est bien parti pour nous faire oublier.
180 albums, car si la frustration demeure de ne pas en citer 100 ou 150 de plus, c’est là que la césure s’avérait la plus supportable en cette année 2023 riche en pépites sous-médiatisées. 180 disques, car le but d’un bilan annuel, de la part d’une publication musicale quelle qu’elle soit, ne devrait pas revenir à montrer que l’on a sagement écouté la (...)
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