Evitceles - Velvet Room
1. Waiting For Too Long
2. Cover My Face
3. Holding Keys
4. Confess Your Shape
5. In a Velvet Room
6. Сам в Твоя Храм
7. Ancient Order
8. Reveal
9. Phoenix Vessel
Sortie le : 21 avril 2023
Le Bulgare Etien Slavchev fait partie de ces musiciens dont l’univers évolue plus ou moins radicalement à chaque disque. Si l’on commençait à entendre du parlé/chanté sous les couches de beats massifs, de basses caverneuses et de synthés dystopiques du cinématographique et puissant Accession l’an passé, album aux antipodes par exemple de l’onirique et presque planant Naive Slumber de l’année précédente, son nouvel opus fait néanmoins figure plus qu’aucun autre de véritable rupture. Velvet Room, 3e long-format chez Opal Tapes (ce qui n’a pas empêché le patron de son autre label de coeur, AMEK Collective, l’excellent Angel Simitchiev aka Mytrip avec lequel il avait notamment co-signé en 2018 l’imposant Protective, d’en rédiger les liner notes), sonne en effet plus feutré que jamais, avec une place importante accordée aux guitares et même à une forme de chant neurasthénique (Cover My Face) ou de spoken word fatigué (In a Velvet Room), alors qu’auparavant la voix, lorsqu’il y en avait, était surtout utilisée comme matériau sonore manipulé à l’envie.
Musicalement, l’électronique sombre et menaçante aux sonorités industrielles et aux atmosphères dark ambient qu’on lui connaissait, non sans atomes crochus avec Ben Frost sur ses précédentes sorties, semble vouloir remonter le fil des influences jusqu’au début des années 80, celle des premiers Cure, des débuts de Swans et de Joy Division, flirtant avec une sorte de slowcore gothique (Сам в Твоя Храм et ses faux-airs de Xiu Xiu), et bien que quelques éclats noisy demeurent sur Holding Keys et que l’électronique reprenne un temps le dessus avec les breakbeats de Reveal, l’album s’avère beaucoup plus méditatif qu’à l’accoutumée, se rapprochant même sur un final tout en guitare réverbérée de l’ambient électrique aux accents mystiques d’Aidan Baker, Barn Owl ou A-Sun Amissa (Phoenix Vessel). Une réinvention aussi surprenante que réussie.
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