Geysir - Malsamaj
1. Tessin
2. Heat Me
3. Tero
4. Aqualung
5. Malsamaj
6. Le Mond
7. Koma
8. Melted
9. Vague
Sortie le : 15 novembre 2019
Tout a commencé il y a quelques mois, à L’Antipode où, dans la nuit rennaise, le duo Geysir s’adonnait à un ciné-concert en plein air autour du Voyage Fantastique de Richard Fleischer. Une expérience intense, les boucles de guitare, synthés lancinants et percussions martiales sublimant le scénario de ce film de science-fiction rétro-futuriste, qui suffisait pour comprendre que le futur s’écrirait avec Geysir.
S’ils ont emprunté le nom d’un ensemble de sources chaudes islandaises, les deux musiciens sont pourtant confortablement installés dans l’Hexagone et ont aligné leurs premiers riffs dans le Loir-et-Cher dont ils sont originaires. Avec Malsamaj, confirmant les espoirs d’un Inject trop discret pour s’être approché de nos oreilles voici six ans, Lionel Laquerrière et Marie-Céline Leguy signent un album essentiellement instrumental - on notera néanmoins l’apparition vocale de Fred Und Luna sur Le Mond - où les nappes envoûtantes parfois modulaires (Tessin) s’enchaînent pour constituer un ensemble éminemment cinématographique qui n’a pourtant pas besoin d’images pour activer l’imaginaire dans le cortex de l’auditeur.
A l’instar des sommets absolus que sont Malsamaj ou Melted que l’on ne se lassera probablement pas d’écouter en boucle, Geysir se positionne aux côtés d’un Robin Foster au barycentre d’un shoegaze downtempo façon Slowdive et d’une coldwave instrumentale que n’auraient sans doute pas reniée les Cure de la belle époque. Le Vague final, avec ses voix suggérées en arrière-plan, sa dimension candide et ses synthés cheap rappelle même le M83 du début, celui qui n’avait pas encore troqué son ambition contre une heavy rotation sur les grandes ondes. Un choix que Geysir n’aura sans doute pas à effectuer, et tant mieux.
Il serait aisé, voire tentant, de décrypter les différents éléments utilisés pour aboutit à ce résultat, mais l’on ne pourrait que se tromper en se centrant sur la technique aux dépens d’une émotion, centrale sur cette odyssée cinématographique vivifiante et mélancolique à la fois.
Une nouvelle décennie vient de débuter. Nous aurons bien le temps de revenir sur la précédente mais, dans la mesure du possible, faisons les choses dans l’ordre. Priorité au court terme. L’année musicale ayant été vécue avec un peu moins de passion qu’à l’accoutumée, ce top s’appuie essentiellement sur les compositions de valeurs sûres. Le temps permettra (...)
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