Le streaming du jour #1714 : Spirit Fest - ’s/t’

Si le nom de Spirit Fest ne vous dit peut-être rien, ce projet n’est pas voué à rester bien longtemps confidentiel. Défendu par Morr Music et articulé autour de plusieurs pierres angulaires du label, ce premier long-format homonyme offre un réconfort bienvenu à l’approche de l’hiver.
Si Markus Acher a suspendu son activité au sein du collectif Lali Puna, il n’a pas mis bien longtemps avant de trouver de nouveaux projets parallèles. Ainsi, à la fin de l’année 2016, le leader de The Notwist a invité à Munich le duo Tenniscoats. La performance des Japonais durant un festival de musique bavarois n’était qu’un prétexte pour partager deux semaines de complicité durant lesquelles les Nippons se verront dispenser les us et coutumes germaniques ayant cours durant la période de Noël.
Rapidement rejoints par d’autres membres de Notwist ainsi que par Joasihno et Jam Money, le collectif a également profité de ce temps libre pour enregistrer un disque duquel émane une fraîcheur qui justifie toute recette pour se réchauffer.
Qu’importe au fond que le poêle à bois ou le feu de cheminée soient privilégiés, mais la lumière et la chaleur émanent indéniablement de cette atmosphère presque polaire. Cette configuration permet à Markus Acher de ressusciter la grâce jamais égalée de Neon Golden, éternel sommet des Notwist, à l’occasion de Rain Rain et River River, deux titres qui portent son sceau et dont les arrangements cristallins soutiennent à merveille sa voix déchirante.
La fantasmagorie expérimentale de Tenniscoats ressort, pour sa part, de manière évidente sur Shuti Man, mais c’est bien la synthèse des univers des différents artistes qui apparaît à l’occasion d’un Nambei chaloupé ou sur la fausse candeur polaire d’Inklings. D’autres brillantes cartouches sont utilisées sur Spirit Fest et, pendant plus de sept minutes, les voix de Saya et Markus Acher se répondent autour d’une guitare sèche, d’un piano et de quelques effets cristallins supplémentaires sur un Hitori Matsuri poignant.
Certes, ce premier long-format n’évite pas l’un des principaux écueils des "super-groupes" cherchant à inclure les orientations de chacun de ses membres, au risque parfois de brusquer les choses. Pour autant, chaque composant de ce Spirit Fest inspiré et désarmant constitue une ode au partage et à la saine procrastination, si bien qu’il serait dommage de passer à côté de cette sortie.


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