F Ingers - Hide Before Dinner
1. Escape Into The Bushes
2. Mum’s Caress After Trip
3. Tantrum Time
4. Blissfull Cubby House
5. Useless Treasure
6. Under The House Hard To Breathe
7. Hide Before Dinner
Sortie le : 4 septembre 2015
Parfois, la découverte d’un album est associée à un moment. Imaginez-vous patienter près d’une heure dans une chaîne suédoise de meubles en kit mise à l’honneur notamment - en avait-elle besoin ? - dans Fight Club pour récupérer la partie manquante d’un canapé acheté deux semaines plus tôt. Nécessairement, et comme toujours avec pareil fournisseur, la démarche s’avère plus laborieuse que prévue.
Trois nouveaux quarts d’heure passent, soit le temps de s’enfiler le énième disque d’une formation ayant fait son temps mais dont, par respect pour ses précédentes livraisons, on taira ici le nom. Trois quarts d’heure durant lesquels deux maudits accoudoirs refusent de s’emboîter précisément dans la base dudit canapé. Agacement, énervement. Ne reste plus qu’à écouter ce disque à la pochette étrange déniché quelques jours plus tôt à la faveur d’un extrait envoûtant.
F Ingers envahit la pièce, et suspend le temps. Le trio melbournais propose quelque chose de difficilement définissable. Les guitares rutilantes sont associées aux synthés cheap saturés en réverbération mais jamais kitsch. C’est à la fois sombre et rythmé, bien que l’on retienne principalement la première option. A dire vrai, si les notes se suspendaient dans le temps comme le corps de l’auditeur, une accointance avec le drone pourrait être relevée.
On parlera plutôt ici d’ambient menaçante. Une menace décuplée par la voix de Carla Dal Forno, dont les écholalies laissent même parfois planer quelques doutes quant à sa santé mentale. Entre les Cure et Boards of Canada pour les passages moins glauques, il est encore trop tôt pour dire si F Ingers peut être la tête de gondole d’un nouveau mouvement. Il est en tout cas certain que les Australiens proposent une musique qui se situe à la marge des productions contemporaines. Ceux qui sont allergiques aux tons lugubres, bizarreries et autres ambiances psychotiques peuvent d’emblée s’abstenir. Les autres y trouveront peut-être leur compte.
Que dire de plus sur cette année 2017 lorsque l’on a déjà pris la plume plus que de raison pour la commenter ? La question rhétorique appelle sans doute une réponse absurde et tirée par les cheveux. Et si pour conclure 2017, il s’agissait de rassembler - en trois parties de 17 - les conclusions des chroniques des disques qui ont compté (...)
Deux ans après un premier long-format intitulé Hide Before Dinner qui se présentait comme l’un des ovnis de l’année, F Ingers remet le couvert et joue serré avec un disque composé de six titres s’étalant sur quarante minutes.
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