Richard Kapp & the Gowns - Fake !
1. Play
2. Fake
3. Simple Song
4. The Unemployed Cowboy Boy
5. I See Myself in the Water
6. Watching the Raindrops Fall
7. Jump on the Bandwagon
8. Camera Love
9. Say Hello
Sortie le : 25 juin 2015
Huitième opus de l’Autrichien et quatrième en 7 ans à la tête d’un sextette chamber pop à l’univers aussi nostalgique que truculent, Fake nous fait l’honneur d’intégrer la superbe ballade I See Myself In The Water composée par Kapp trois ans auparavant pour notre compilation Clouds toujours en libre téléchargement, et rien que pour ça on s’en serait voulu de passer sous silence ce nouveau recueil de vignettes jazzy dédié cette fois au culte du faux, de la tromperie et des apparences.
Retravaillée en version uptempo avec roulements de percussions, glockenspiel tintinnabulant et arrangements de cordes plus lyriques voire même quelque peu emphatiques, la chanson s’inscrit dans une atmosphère enlevée où spleen et ironie n’éclipsent jamais la dimension ludique de l’interprétation et la facétie des mélodies, des gimmicks cabaret du morceau-titre aux déhanchements latins du sublime Camera Love en passant par les clins d’œil country violoneux de The Unemployed Cowboy Boy, les charmes rétro d’un Jump On The Bandwagon enluminé par les chœurs d’Agnes Rössler et le trombone de Paul Schreitl, ou encore les ronds de jambes viennois de l’instru Watching The Raindrops Fall qui n’aurait pas dépareillé sur le Promenade de The Divine Comedy, influence de toujours qui tend pourtant à s’estomper ici au profit d’un songwriting plus personnel que jamais.
Moins ambitieux peut-être que ses prédécesseurs Lunchbox et AMOK, l’album emmené comme à l’accoutumée par le piano virevoltant et le maniérisme vocal décomplexé de l’Autrichien compense ainsi par sa belle cohérence thématique, abordant de diverses façons nos arrangements de tous les jours avec la vérité, qu’on se mente à soi-même en enfilant le costume du personnage qui nous permet de nous conformer sans trop se détester aux attentes de la société, ou plus explicitement, sur Fake, à la tyrannie du travail de bureau ("your rehearsal is from 9 to 5 and when you’re down, it’s back to life"), qu’on s’aime faute de courage par caméra interposée (Camera Love) ou qu’on rêve d’un retour à plus d’honnêteté et de simplicité dans un monde où tout un chacun met sa vie en scène par réseaux sociaux interposés (Simple Song) et où les cowboys au grand cœur qui faisaient rêver au siècle dernier se retrouvent à l’ANPE (The Unemployed Cowboy Boy).
Que l’on cherche la vérité dans les miroitements d’un reflet d’où surgissent souvenir de jeunesse et ambitions passées, ou dans la mélancolie d’un jour de pluie...
Car un jour, on y croit, les battements du cœur reprendront leurs droits (Say Hello).
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