Orka - Leipzig
1. Olav
2. Leipzig XVIII - Tower Of London
3. Leipzig I A - Open Skylines
4. Leipzig I B - Without
5. Leipzig II - Blow
6. Paris I - Silence
7. Leipzig III - We Have Fallen Into Each Other
8. The End
9. Black Ice Age
10. Leipzig XIX - Slider
11. Leipzig XV - Strandadreingir
12. Leipzig IX - Grand Prix
13. Leipzig VII - Sing
14. Sibrandahûs VIII
15. Sibrandahûs I - My People Is Kept In A Zoo
16. Leipzig VI A - Glass
17. Leipzig VI B - Grain Of Sand
Sortie le : 22 août 2014
Les Féroïens d’Orka sont tombés dans l’anonymat et ce, de manière radicale. Après avoir été au centre d’un buzz confidentiel, vous noterez tout le paradoxe, à l’occasion de la sortie de Livandi Oyða en 2007, disque sur lequel ils utilisaient des instruments fabriqués à partir d’outils récupérés à la ferme, la formation n’avait pas su transformer l’essai avec un Óró décevant quatre ans plus tard.
En 2012, la troupe sortait un live intitulé Live At Transmusicales. Très réussi, ce dernier était néanmoins basé sur une prestation enregistrée en 2008 aux côtés de Yann Tiersen. Dès lors, qu’attendre d’une formation qui semblait déjà se reposer sur une période initiale dorée ?
Pas grand-chose. C’est sans doute la raison pour laquelle il nous a fallu près de trois mois pour découvrir l’existence même de Leipzig, le troisième LP des Scandinaves abandonnés par le label Ici D’Ailleurs et à propos duquel vous aurez bien du mal à dénicher une quelconque information sur la toile.
Pourtant, cet album fonctionne de manière assez incroyable. Avec le recul, il faudra reconsidérer Óró, un prédécesseur qui amorçait déjà ce virage industriel dans lequel Orka s’est désormais pleinement engouffré.
Il faut dire que l’architecture même de la formation a évolué, Ólavur Jákupsson lâchant de plus en plus de lest – il participe à la composition d’un seul titre et pose sa voix sur quatre seulement des dix-sept morceaux – laissant ainsi le soin à Jens L. Thomsen de s’ériger comme seule tête pensante et superviseur général du projet.
Ce dernier est particulièrement habile dans ce registre puisque, autant l’avouer, il avait tout fait pour que son œuvre s’éparpille. Non content de multiplier les invités (on compte quatorze personnes prêtant leur voix à un moment ou un autre de Leipzig), Jens L. Thomsen a enregistré la majorité des morceaux à l’UT Connewitz, un cinéma d’avant-guerre situé en Allemagne à Leipzig, mais également dans une église aux Pays-Bas, sur un bateau à Hong Kong, dans une gare de Bombay ou en live, que ce soit à Paris ou New York, avant de masteriser le tout à Londres.
De manière évidente, la cohérence d’ensemble en est parfois légèrement impactée. Mais le ton est suffisamment homogène pour qu’il y ait toujours un élément qui nous raccroche à l’unité que constitue Leipzig. Percussions minimalistes et downtempo, voix mélancoliques elles-aussi lentes et nappes tolérant aussi bien les éléments étirés contemplatifs que les sons plus secs, instables et menaçants.
En gardant une partie de cette spécificité toute scandinave aperçue sur Livandi Oyða (et peut-être trop délaissée, finalement, sur Óró) tout en la faisant évoluer vers un dubstep industriel, Orka réussit à la fois l’exploit de ressusciter, mais aussi celui de faire émerger en nous la curiosité de réévaluer à la hausse un épisode de leur discographie jugé hâtivement décevant. On regrettera juste que tout le monde s’en moque, désormais.
Quelles sont les raisons qui nous font, chaque année, lire et relire les différents tops affolant webzines et presse spécialisée ? Si ces objectifs plus (la volonté de partager de nouveaux disques) ou moins (l’illusion d’être un défricheur) avouables rendent l’exercice de plus en plus raillé, j’y vois essentiellement l’occasion d’ordonner mes découvertes (...)
En 2009, la découverte de Livandi Oyða avait entraîné un enthousiasme réel relayé dans nos colonnes. Pourtant, avant même la sortie de leur premier album, les Féringiens l’avaient défendu sur scène.
En direct des Iles Féroé, le groove tribal d’Orka nous invite à la campagne... Attention aux blessures !
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