Le streaming du jour #1223 en exclu : Neonstream - ’3’
Emmenés par Tobias Aumann (guitare) et Matthias Kampf (chant, percussions) du duo noise-ambient Boorii, les Viennois Neonstream sortiront vendredi en vinyle (précommande via Bandcamp) et digital leur second album, paradoxalement intitulé... 3. Dense, fiévreux et hypnotique, un petit diamant noir de fusion psyché-rock à découvrir en avant-première exclusive dans nos pages.
Trois, comme les trois pôles vers lesquels tend successivement la musique du combo autrichien au gré des trois parties du disque, jams psyché/kraut incandescents sur celle que constituent les trois premiers morceaux associés à la couleur rouge, post-rock onirique pour les deux suivants représentés quant à eux par les fumerolles vertes de la pochette et enfin transe ésotérique à la croisée du rock tribal et d’une techno psychotrope sans un soupçon d’électronique pour l’arrière-plan bleuté qu’incarnent les deux derniers titres.
Complété par Gabriel Pischinger à la basse et à la kalimba, Clemens Lang aux claviers drogués (du farfisa entêtant de Craving autour duquel s’organisent les chœurs et les saillies noisy, aux vortex analogiques du ténébreux Amor Fati) et Mikey Hornyik à la batterie dont les rouleaux-compresseurs martiaux sont pour beaucoup dans la fébrilité de tous les instants qui irrigue ce disque incantatoire et habité, l’ambition du quintette culmine sur les 13 minutes du bien-nommé Black Magic, delirium chamanique aux flux électriques subtilement dissonants qui se mue à mi-parcours en grand messe disco-rock où s’affrontent le groove sourd et ténébreux des riffs de guitare (pas loin de la tension opiacée, irradiée de lumière noire, du Mezzanine de Massive Attack) et la moiteur housy plus élancée des idiophones.
Mais pour en arriver là, il vous faudra d’abord déjouer les chausse-trappes d’un Tipareth alternant pics de fièvre électrique et breaks downtempo pour clavier et synthés, résister au crescendo lyrique ravageur de Clockwork et trouver une issue au labyrinthe vintage Rafiki’s Dream, épopée narcotique aux élans vintage assumés... autant dire que si vous en sortez indemne, ce ne sera que pour mieux replonger dans ce disque aux effluves addictives et racées rappelant de loin celles, tout aussi singulières, de l’Anglais The Oscillation :
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