Le streaming du jour #1244 : Water Music - ’Wolves’
"Depuis cinq ans que j’écris des chansons, de nombreuses personnes m’ont comparé à cet artiste, mais étant têtu et ignorant, je n’avais jamais pris le temps de l’écouter. Comme toujours, je suis un con. Ce truc est génial !".
Ces propos sont ceux que l’Australien Matthew Barker, aka Water Music, affichait sur sa page Facebook et qui concernaient ni plus ni moins que Sparklehorse.
L’anecdote est plutôt amusante, rafraîchissante voire même ironique tant on sait que le natif de Virginie est régulièrement singé par des artistes débutants qu’on excusera volontiers de ne pas arriver à la cheville de son immense talent. Deux ans après un premier LP intitulé Mountains, les huit nouvelles compositions lo-fi de Water Music, à base d’ambiances sombres dictées par un jeu de guitare adapté, une élégante voix plutôt grave et contemplative ainsi qu’un tempo lent dominant, sont effectivement à rapprocher de l’univers de Mark Linkous.
Le Melbournais n’ayant découvert l’œuvre de Mark Linkous que lors des dernières semaines d’enregistrement de Wolves, la similitude entre les deux artistes n’est néanmoins pas si évidente dans l’absolu. A la différence de son regretté aîné, Matthew Barker ne s’autorise pas d’effusions électriques et se permet même un passage vers l’ambient sur la première partie d’un Wolf 424 : Ummo final absolument majestueux tant au niveau des sonorités que de sa progression.
"Comme toujours, je suis un con" nous expliquait donc l’Australien. Et si cet attrait pour l’auto-détestation, couplé à un songwriting irréprochable et un jeu de guitare élégant, constituait l’un des fondements essentiels de l’identité de Water Music ? Possible. S’il cite volontiers John Fante ou Hank Chinaski pour justifier les origines de son spleen désabusé mais classieux, Matthew Barker ne s’encombre en revanche pas de références musicales au moment de préciser ses influences. Un artiste singulier, donc, dont on appréciera à leur juste valeur l’élégance des compositions.
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