Auteur l’an dernier d’une charmante doublette électronica sur les labels ricains Audio Dregs et Abandon Building, Melodium nous revient sans plus attendre avec un mini-CD autoproduit, à paraître demain en CD-R et digital.
Après les timides et non moins désarmantes incursions vocales du folky The Island au printemps, puis le retour au tout-instrumental d’un Kansva Work qui abordait déjà six mois plus tard des rivages plus anxiogènes (Abscissa, Dimensions) entre deux berceuses pour adultes - telles que l’Angevin définissait lui-même ses compositions par l’intitulé de son petit classique de 2009 -, Lixiviat renoue avec cette approche onirique aux beats faits de bric et de broc, mais en délaissant l’acoustique pour mieux insister cette fois sur cette dimension inquiétante riche en distorsions fantomatiques, à l’image du remarquable et versatile Doublespeak que Laurent Girard nous livre ici en exclusivité :
Mâtiné de résurgences techno assourdies et d’arrangements de synthés lo-fi, ce mini-album de 11 titres dont le titre fait référence au produit de la distillation des déchets par l’eau est en effet basé sur de vieux morceaux couchés sur bande et filtrés le mois dernier par le musicien pour en arriver à ce résultat superbement hypnotique et cohérent.
Lixiviat sera également disponible en écoute sur la page Bandcamp de Melodium, récemment croisé au générique du bien-nommé A Ghost In The Belly Of The Machine, volet électronique de la quintuple compil’ du blog Des Cendres à la Cave. On se quitte donc sur les troublants pianotages hantés de spectres digitaux de son Grisangle, à télécharger librement avec le reste du projet :
