The Revenant Sea - s/t
1. It’s Been Following The Plane Since Moscow [11’37]
2. A Little Extermination Project (We Will Burn) [11’02]
3. Induced Mutations For Accelerated Domestication [10’57]
4. And They Swept The Stars From Our Sky [11’31]
Sortie le : 9 mars 2013
Manitou masqué des flippants Wizards Tell Lies, Matthew James Bower nous revient ce mois-ci sur cassette du côté du label canadien Auditory Field Theory avec un nouveau projet d’autant plus immersif et anxiogène de par son approche résolument minimaliste.
Dans la continuité de The Failed Silence, ce premier album éponyme de The Revenant Sea développe les thèmes de la paranoïa SF et de l’horreur en eaux profondes, stimulant le claustrophobe des grands espaces déserts qui sommeille en chacun de nous en distillant crescendo ses effets inquiétants sur un océan de mutisme angoissé.
Passionné d’occultisme, de littérature fantastique, de films d’épouvante et de contes de fées noirs, l’Anglais continue ici sa mue dark ambient au gré de quatre longues pistes d’environ 11 minutes chacune, marquées par les bandes originales de John Carpenter ou encore les étranges transmissions radiophoniques du BBC Workshop et leur travail sur les effets sonores hérité de la musique concrète. Une narration musicale dont le fil conducteur réside dans les titres même des morceaux, évoquant une invasion extra-terrestre, de ses prémices insidieuses à ses plans d’extermination et autres projets d’asservissement de masse.
Pour autant, ne vous y trompez pas, loin de l’emphase dramaturgique et du kitsch uchronique qui animent bien souvent ce genre d’album concept, Matt Bower ne nous invite à rien d’autre qu’à assister, impuissants, à l’irrémédiable liquéfaction d’un écosystème obsolète. Ainsi, dès l’entame de ce cauchemar elliptique de trois-quarts d’heure, le monde que nous connaissions semble n’être plus qu’un vaste cimetière en devenir, dont cette mixture déliquescente de bruitisme feutré, de grouillements analogiques, d’interférences cosmiques et de distorsions saturées sur fond de beats assourdis ou de drones sépulcraux fait résonner, sous un ciel sans étoile, la froideur spectrale et désincarnée.
Ils ont fait l’actu cette année sur IRM, à leur tour de nous parler de leur cru 2013 ! Jusqu’à l’heure des bilans et dans l’idéal sous forme d’un top 3 des albums, EPs, rééditions, concerts ou autres évènements qu’ils retiendront avant toute autre chose de ces 11, bientôt 12 derniers mois, les choix des artistes, patrons de labels et autres activistes des (...)
Si ce streaming affublé du double 13 semblait tout adapté à l’univers volontiers anxiogène et lugubre de ce side project de Matthew James Bower aka Wizards Tell Lies, c’était sans compter sur la versatilité du Britannique qui s’est mis dans l’idée, poussé au challenge par le label électro londonien Sector 12/12, de rendre hommage à la drum’n’bass des 90s (...)
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