Derrière Long Arm se cache un musicien russe qui pourrait, grâce à ce premier album épatant, faire progressivement parler de lui. Avec The Branches, cet amateur de samples dévoile un univers créatif où le monde du jazz entre en interaction avec celui des musiques électroniques, avec quelques penchants marqués pour l’abstract hip-hop ou le trip-hop. En résultent des compositions élégantes, où les différentes sonorités se marient intelligemment d’un bout à l’autre de l’album. Souvent apaisées (Double Bass In Love, After 4AM), parfois plus relevées (Key Door, The Branches), toutes traduisent une volonté de mettre en scène la fusion de sentiments humains avec un certain pouvoir de la nature. C’est en tout cas ce qu’on peut lire un peu partout sur les différentes plateformes présentant la chose. Et il faut bien avouer que, casque sur les oreilles, on a bien envie d’y croire et de se laisser happer par le pouvoir évocateur de l’ensemble. On pense parfois aux disques de Milosh, surtout quand quelques apparitions vocales féminines se font entendre, mais la réalité dévoile bien souvent un univers plus complexe qui rend l’expérience en tout point passionnante.