On ne va pas vous mentir, depuis la parution du captivant Lost In Reflections en 2008, Thomas Ekelund a bien dû sortir un truc ou deux dont on a pu omettre de vous entretenir... enfin un truc ou deux façon de parler, sachant que le Suédois se cache sous une bonne dizaine de pseudonymes. La bonne nouvelle étant que la plupart de ces enregistrements, souvent captés en live, ne devaient pas être faciles à se procurer, édités sur de bonnes vieilles cassettes et autres CD-R limités.
Toutefois, c’était bien le moment où jamais de vous reparler de Dead Letters Spell Out Dead Words puisque Dreadcade, rétrospective d’une décennie de musique en 9 morceaux judicieusement sélectionnés parmi ce genre de raretés quand ils n’ont pas été piochés dans des compilations maison ou carrément dans les tiroirs poussiéreux du bonhomme, mettra semble-t-il fin au projet à en croire le site officiel où l’on peut lire que "si ces chansons étaient prévues pour marquer un anniversaire, elle tiendront finalement lieu d’épitaphe. Il avait toujours été question de trouver la rédemption et je sais désormais qu’il n’en existe aucune."
Déprimant, mais finalement guère plus que les influences avouées de DLSODW, "des rasoirs tranchant dans les chairs, des murs qui s’effondrent, des miroirs qui craquèlent" etc, ou que les premiers extraits non mastérisés de l’album - dont une fabuleuse épopée drone ambient de près de 20 minutes - à découvrir ci-dessous (titres 3 à 5, les deux premiers, plus cold wave et chantés d’une voix d’outre-tombe à la Ian Curtis, constituant quant à eux un 7" offert en guise de bonus) :
C’est iDEAL Recordings qui se chargera dès le 26 février de la distribution en association avec le propre label d’Ekelund, When Skies Are Grey (précommandes ouvertes jusqu’au 31 janvier), et si la grisaille semble en effet dominer du côté du Suédois on croise les doigts pour le voir revenir très bientôt avec un nouveau projet ténébreux et mélancolique à souhait.