Beirut - Gulag Orkestar
On bombe le torse, on relève la tête et hop, tous dans la rue, sous le son des trompettes.
1. The Gulag Orkestra
2. Prenzlauerberg
3. Brandenburg
4. Postcards from Italy
5. Mount Wroclai (Idle Days)
6. Rhineland (Heartland)
7. Scenic World
8. Bratislava
9. The Bunker
10. The Canals of our City
11. After the Curtain
En fait, tout a commencé avec Underground, le fameux film de Emir Kusturica. De quoi ça parle exactement, je ne sais plus, mais ce fut probablement mon premier amour de fanfare balkanique. Pas mon premier amour de fanfare tout court, puisque gamin, comme tous les gamins du monde, mon coeur a tremblé sous les coups de la grosse caisse qui passe à la fête. J’aurais également pu évoquer un autre film, Les Virtuoses de Mark Herman avec Pete Postlethwaite et Ewan McGregor, mais on risquerait de s’éloigner un peu trop de l’objet de cette chronique. Bref, vous l’avez compris, là où il y a de la fanfare, il y a de l’émotion.
Mais pas seulement, car quiconque à pris du plaisir en regardant les films de Kusturica, a forcément croisé le nom de Goran Bregovic. Donc de fil en aiguille, je me suis rapidement retrouvé à écouter, les B.O. réalisées par Goran le Yougoslave, les albums de Kusturica himself avec son No Smoking Orchestra, des trucs un peu plus traditionnels comme le Taraf de Haïdouks, des américains inspirés comme Nervous Cabaret ou Devotchka. Oui, je me suis balkanisé la tête, et c’est pas fini.
Car Beirut (enfin, on en parle), même s’il est américain, tire à l’Est et ne fait pas semblant. Exit les guitares, on n’en verra pas une seule sur cet album. A la place, des trompettes comme s’ils en pleuvaient, de l’accordéon, des percussions et autres cymbales, mais surtout la voix de troubadour de Zach Condon, 19 ans. Et c’est là, toute la différence avec ce que j’avais déjà entendu. Imaginez Andrew Bird, un soir de carnaval à Binche, ah non, c’est en Belgique ... alors à Surdulica, en Serbie. L’écoute de ce Gulag Orkestrar ressemblerait bien à ce genre d’heureux mariage musical, et quel plaisir, ah oui, quel plaisir !
Le voilà donc, le disque qu’il nous manquait, le disque de fanfare pop folk des balkans. Il n’aura pas fallu longtemps pour me convaincre, car le titre Postcard From Italy fait mouche du premier coup. Avec un début en chef de majorettes, 3, 4, c’est parti pour le défilé, on bombe le torse, on marche en cadence. Et quand arrive la trompette, autant le dire de suite, on oublie rapidement la présence des filles, et on se laisse aller à nos émotions.
Hormis ce titre qui a conquis nombre d’internautes et autres bloggeurs, le reste est aussi à la hauteur des espérances. Pour bien débuter, le titre éponyme Gulag Orkestar bat la complainte version slave. D’ailleurs, l’émotion voire les larmes seront toujours les bienvenues, sur un Prenzlaurberg, Rhineland (Heartland) ou The Canals Of Our City. On y retrouve aussi des titres un peu plus pêchus tel que Brandenburg ou Bratislava. A noter également la présence d’un Mount Wroclai (Idle Days), qui n’aurait pas dépareillé sur un disque de Yann Tiersen. Coïncidence ? Peut-être pas car Zach Condon m’avait avoué récemment être ravi qu’on parle de lui en France, car en effet, c’est à Paris que Mount Wroclai et Postcards From Italy sont nés. Il a donc avoué son amour pour notre pays, on peut donc sans rougir lui déclarer aussi notre passion pour son album.
Bref, si l’ambiance et les références citées dans cette chronique vous inspirent, vous savez ce qu’ils vous restent à faire. Et une fois l’album en tête, vous serez probablement tout comme moi, prêt à réserver un chaleureux accueil à Beirut et ses chansons le jour où ils viendront faire un tour sur scène. En attendant, cet album est un régal pour les coeurs. A bon entendeur.
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