Depuis 2008 on devine à peu près qui fait quoi dans Field Music : écriture exaltée et arrangements épurés pour Peter Brewis, auteur d’un album court mais superbe sous le pseudo The Week That Was, tandis que son frère David s’imposait quelques mois plus tôt côté compos aventureuses, luxuriance instrumentale et percées dissonantes avec le premier opus inégal mais passionnant de son projet prog-pop School of Language, armé du même sens de la mélodie épique et tortueuse.
On attendra donc avec d’autant plus d’impatience la sortie de Measure - ou plutôt Field Music (Measure), puisqu’il s’agirait d’un second éponyme sous-titré pour se distinguer du premier, pratique pédantesque de premier ordre avoue le groupe avec humour - troisième opus du quatuor nouvellement formé avec Kev Dosdale (guitare et claviers) et Ian Black (basse), prévu pour le 15 février chez Memphis Industries avec le tracklisting suivant :
CD1 :
1. In The Mirror
2. Them That Do Nothing
3. Each Time Is A New Time
4. Measure
5. Effortlessly
6. Clear Water
7. Lights Up
8. All You’d Ever Need To Say
9. Let’s Write A Book
10. You And I
CD 2 :
1. The Rest Is Noise
2. Curves Of The Needle
3. Choosing Numbers
4. The Wheels Are In Place
5. First Come The Wish
6. Precious Plans
7. See You Later
8. Something Familiar
9. Share The Words
10. It’s About Time
Oui, 20 titres et près de 70 minutes pour un double album déjà assuré de ne pas souffrir du manque de consistance que l’on reprochait en 2007 à son prédécesseur Tones Of Town, et qui pourrait même renouer avec la fraîcheur et l’évidence mélodique du premier éponyme de 2005 à en juger par un premier single, Them That Do Nothing, aussi subtil qu’immédiat :
Deux CD, menés chacun par l’un des frères Brewis pourquoi pas, on se prend déjà à imaginer les possibilités offertes par une telle promesse de collisions en tous genre, connaissant le goût des deux anglais pour le songwriting de Todd Rundgren et les harmonies vocales des Beach Boys, les cordes de Bela Bartok et la pop alambiquée des Sparks, la liberté du jazz et la rigueur rythmique du post-punk, voire pourquoi pas les riffs de Led Zeppelin sur Each Time Is A New Time ou une sorte de chamber pop tribale sur l’éponyme Measure, premiers extraits en écoute sur myspace que l’on peut également télécharger contre une simple adresse email d’adhésion à la newsletter du groupe.
Un univers foisonnant que les parisiens pourront retrouver sur scène le temps d’une unique date française le 20 avril au Point Ephémère. Pour précommander l’album dans les différents formats disponibles, rendez-vous sur le site de Memphis Industries.